Bilan 2014 et Résolutions 2015 .

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31 décembre , l’heure de faire son bilan de 2014 et de sourire à 2015.

Je crois que c’est l’année où je suis le plus fière de ce que j’ai accompli. J’ai le coeur léger en pensant à l’année qui commence demain et ça ne m’arrive pas très souvent. Et je suis très fière de moi, pour ne rien vous cacher.

Voici ce qu’était mes résolutions de 2014:

1. Avoir confiance .

Je crois que je suis dans la bonne voie. J’apprends à laisser aller le négatif et à me concentrer sur le positif. Je saisi les opportunités de la vie et j’essaie de connecter pour comprendre et accepter les cadeaux qu’elle me fait. Pour tout vous dire, pour la première fois de ma vie, je n’ai pas de plan après Février pour le reste de ma vie. Mes études seront finies, je ne sais pas où le vent va me mener et ça ne m’angoisse pas du tout. C’est nouveau pour moi!

2 . Ne pas porter attention au jugement des autres .

Un peu plus difficile, mais encore une fois, je suis sur la bonne voie. Certains jugements sont plus durs que d’autres, mais je m’en sort bien. Je sens que les gens ont moins d’emprise sur moi et ça me permet d’être plus heureuse.

3. Sérennité .

Réussi. J’ai fais le ménage de ma vie en amitié pour voir ceux qui me cassait la tête, j’ai refusé des invitations que je me serais faites un devoir d’accepter juste parce que je m’y sentais obligée, j’ai fais ce que mon coeur me dictait, sans ressasser le tout dans ma tête pendant plusieurs jours. J’ai fais la paix avec beaucoup de choses et mon esprit en est apaisé.

Résolutions 2015 .

1. Me donner le droit .

Je commence à mettre cela en place dans ma vie , mais j’ai encore de la difficulté à le faire. Me donner le droit de dépenser mon argent dans un restaurant une fois de temps en temps , même si je n’ai pas d’emploi et que je dois faire attention. Me donner le droit d’aimer qui je veux et de ne pas aimer qui je veux aussi. Me donner le droit de manger un sac de chips sans me sentir coupable. Me donner le droit de mener ma vie là ou je veux, avec qui je veux, en faisant ce que je veux. Et l’assumer.

2. Arrêter d’être déçue .

Je dois arrêter de me faire des attentes envers la vie, envers les gens, envers les situations. Je finis souvent par être déçue parce que les gens n’ont pas été à la hauteur de ce que j’attendais d’eux, que ce soit dans leurs paroles ou dans leurs gestes. Ce n’est pas de leur faute et ça m’occasionne de la tristesse inutile, seulement causée par mes propres attentes.

3. Sortir de ma gêne .

« Mais je n’ai pas les qualités nécessaires pour me rendre agréable auprès des personnes étrangères » -Mr. Darcy

Cette citation me représente, ou représente la façon dont je me perçois. J’ai de la difficulté à demander des choses, à parler, à poser des questions. J’ai souvent peur de déranger les autres, alors que je suis la première à vouloir aider et accommoder tout le monde. Je ne suis jamais la personne qui fait les premiers pas dans une soirée et je ne sais jamais quoi dire aux étrangers (sûrement à cause de ma mère qui m’enseigna de ne pas parler si je n’avais rien à dire), même si je me dégêne rapidement lorsque quelqu’un fait l’effort de me porter attention. Je dois sortir de ma timidité et arrêter de penser que je vais déranger les autres ou me rendre ridicule. S’ils me trouvent ridicule , et bien tant pis pour eux !

Voilà mes résolutions . Les vôtres ?

Bonne année , je vous souhaites de l’amour , du bonheur et de la santé dans tout ce que vous accomplirai .

Josianee .

Océan mer – Alexandre Baricco

Critique

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Titre: Océan mer
Auteur: Alessandro Baricco
Année: 1998
Pages: 282

Note: 9/10

Résumé

Au bord de l’océan, à la pension Almayer, « posée sur la corniche ultime du monde », se croisent sept personnages au destin étrange et romanesque, sept naufragés de la vie qui tentent de recoller les morceaux de leur existence. Mais leur séjour est bouleversé par le souvenir d’un hallucinant naufrage d’un siècle passé et la sanglante dérive d’un radeau. Et toujours, la mer, capricieuse et fascinante…

Avec une époustouflante maîtrise, Alessandro Baricco nous offre à la fois un roman à suspense, un livre d’aventures, une méditation philosophique et un poème en prose.

Critique

Cette critique est un peu différente des précédentes. Aujourd’hui j’essayerai de vous convaincre de courir dans la librairie la plus près que vous soyez en pyjama ou à des kilomètres de brousse du centre de la ville.

Argument no. 1
L’histoire se magnifie au cours de la lecture pour arriver à être un chef-d’œuvre à la dernière page. Ce livre raconte (il ne décrit pas. Il raconte) le rapport à la mer pour le à habitants singuliers de la pension d’Almayer. Chacun apporte un point de vue différent sur l’océan. Certains tentent d’en trouve le centre, d’en marquer les limites, de guérir, de s’apaiser, de s’inspirer, de découvrir la vérité…

Argument no. 2
Une construction romanesque époustouflante divisé en trois majeure partie. Les deux premières sont focalisées sur la découverte sommaire de tous les personnages, ceci se fait évidemment par leur relation avec la mer. La troisième apporte des réponses. Elle lie les personnages, les destins étonnants. Le début peut sembler confu, mais ne vous arrêtez pas. Les clefs de la narration suivent le flot et vous lancent des bouées. Laissez vous porter par ce courant poétique.

Argument no. 3
La poésie de l’œuvre est suffisante pour convaincre les amateurs que cette œuvre est merveilleuse de la première a la dernière syllabe. Tout coule, les mots chantent et créée des images qui frappent l’esprit. Toutefois, il faut préciser que Baricco n’est pas strictement poète. Ce roman est un récit narratif avec des quêtes et des aventures. Il est entrecoupé de lettres, de poèmes, de prières modernes et autres. Ce mélange crée un résultat diversifié qui motive le lecteur à poursuivre.

Argument no. 4
La structure n’est pas la seule chose qui vous surprendra, les récits personnels de chacun sont aux limites de la réalité. Un peintre qui cherche les yeux de la mer, une petite fille qui doit s’y plonger pour guérir, un amoureux qui écrit des lettres dédiées à une femme qu’il rencontrera peut-être un jour et je ne vous dit pas tout ! Ils racontent tous ensemble les miracles comme les atrocités de la mer. Ils forment le portrait complet de ce qu’est l’océan.

Argument no. 5
Le caractère transcendant de l’œuvre devrait vous convaincre de courir à la librairie. Tout dans cette œuvre crie l’expérience infini et indescriptible de la mer: la structure valsant d’un personnage à l’autre, les réflexions sur l’infini, le caractère spirituel de cette création divine; du déluge, les horreurs des naufrages qui font remonter à la surface le pire de l’Homme.

Dans ce tableau complet de la mer, c’est en fait l’humanité qui est peinte avec toutes ces nuances. Il est impossible de ne pas y trouver son compte dans cette œuvre, car elle me semble infini, comme l’océan.

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Karo.

Et Ellie vécut heureuse – Harriet Evans

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Titre: Et Ellie vécut heureuse
Auteur: Harriet Evans
Date : 2013
Pages : 484 pages
Note : 7.5/10
Résumé : A vingt-deux ans, Eleanor Bee s’est fixé trois buts : s’installer à Londres pour faire carrière dans l’édition, avoir les moyens de s’offrir un café et un croissant chaque matin, et surtout, ne jamais tomber amoureuse – depuis le divorce de ses parents, Ellie ne croit plus au prince charmant.

Quand enfin elle arrive dans la capitale, rien ne se passe comme prévu. Elle accumule les gaffes, sa carrière ne décolle pas assez à son goût et, ô malheur, elle a un coup de foudre. C’est alors qu’une échappatoire miraculeuse apparaît : Ellie se voit offrir un poste à New York. Mais elle a beau fuir, le passé a toujours une étrange manière de vous rattraper…

Un portrait tendre et juste des jeunes femmes actives d’aujourd’hui qui, à force de tout planifier, pensent pouvoir contrôler leur vie sans que le hasard s’en mêle !

Critique : J’ai lu ce livre tout d’un bout, couchée dans mon lit, un jour où je ne voulais pas aller à l’école, honte à moi. De tous les livres en attente de lecture de mon étagère, c’est lui que j’ai choisi parce que c’est un livre de filles. Tout simplement.
Mais c’est un bon livre de filles. L’héroïne a du bon sens, elle a des problèmes, mais ils ne sautent pas dans le visage. Ellie n’est pas une épave désespérée qui se fait reprendre en main par sa meilleure amie autour d’un cocktail. Elle a une histoire, elle ne vit pas seulement pour rencontrer l’amour et elle fait du travail sur elle-même. C’est le genre de livre de filles que j’apprécie, lorsqu’il est réaliste et qu’il enseigne quelque chose à travers l’apprentissage et l’épanouissement de l’héroïne.
Et étant donné qu’Ellie travaille dans l’édition, le livre est truffé de référence à des grands romans comme Jane Eyre et Orgueil et Préjugés et en plus, il se passe en grande majorité à Londres (yess).
Outre l’histoire d’amour (qui ne prend pas tant de place que ça et qui est quand même pas trop évidente), ce livre soulève plusieurs enjeux: la famille, l’alcoolisme, la recherche de soi et la carrière. Parce que la famille et la carrière sont deux sujets très importants autour desquels l’histoire gravite. On comprends que si tu ne règles pas tes histoires de famille, tu les traînes toute ta vie.
Ce livre se passe sur plusieurs années. Ça rend la chose beaucoup plus réelle. La jeune femme ne passe pas de rien à femme accomplie en 2 mois, trouvant l’homme de sa vie et réglant tous ses problèmes en même temps. Ça prends du temps.
Le sentiment que j’ai ressenti en fermant le livre est que tout allait bien aller. Ellie déménage New-York/Londres régulièrement, change de travail, fait ce que son coeur lui dit de faire et il n’y a pas de problème. Tout est possible, il suffit juste d’écouter son coeur.
<< Parfois, les choses de la vie n’arrivent pas dans le bon ordre. Ou toutes en même temps. On s’énerve mais c’est comme ça . >>
Avez-vous lu des livres dans ce genre récemment ?
Josianee .

Salon du Livre de Québec

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Bonjouuuur!

Hier soir, Karo et moi sommes allées au Salon du livre de Québec. Personnellement, ce n’était pas mon premier salon, mais je n’ai que des souvenirs vagues des précédents (je n’étais pas sous substances, je vous rassure, j’étais seulement trop jeune 🙂 ).

Premièrement, Wow . Tous ces gens rassemblés avec la même passion, c’est beau. Nous avons vu une jeune fille assise par terre à lire son tout nouveau livre, son papa près d’elle qui essayait de la convaincre de se lever. Nous avons vu des mamans prendre du temps pour elles et aller rencontrer des auteurs qu’elles aiment. Nous avons vu des étudiants, des hommes, des femmes et des enfants assis tous ensemble sur des bancs, tous plongés dans des livres différents.

Le pays à l’honneur lors de ce Salon du Livre était le Sénégal. En parcourant leur sélection, j’ai trouvé un livre dont j’avais entendu parlé à la radio sur le génocide du Rwanda, le Livre des Ossements, livre qualifié de « Miracle ».

J’ai beaucoup aimé l’organisation du Salon, avec un espace reculé pour les conférences. Tout était très bien indiqué. J’ai pris beaucoup de plaisir à parcourir les différentes sections et à voir le travail immense des auteurs, des illustrateurs et des éditeurs de partout. J’ai pris plusieurs titres en note pour des achats ultérieurs et j’ai passé une très belle soirée.

Si vous êtes de la ville de Québec, il vous reste quelques heures pour aller au Salon. Pour les dates dans les autres villes, voici un lien de l’Association québécoise des Salons du Livre.

Et vous, avez-vous trouvé des merveilles lors de Salons du Livre ?

Josianee .

Butter mis en scène par Joelle Bond

Voici notre première critique d’une pièce de théâtre et… QUELLE PIÈCE !

Tout d’abord, il faut savoir que Butter est un film de 2011 qui a été adapté par Joelle Bond pour en faire une pièce. J’en profite pour souligner le travail magistrale de cette femme. L’an dernier j’ai assisté à une de ses pièces au Cégep de Sainte-Foy : Thérèse et Pierrette à l’école des Saints-Anges de Michel Tremblay. C’était succulent. J’avais donc de grandes attentes qui ont été pleinement satisfaites.

Résumé 

L’ambitieuse mère de famille Laura Pickler menait jusqu’à présent une vie parfaite à l’image de ses convictions politiques conservatrices : mariée à un champion de sculpture sur beurre, elle est sous les feux des projecteurs. Mais voilà que son mari décide de mettre un terme à sa carrière, la poussant à participer elle-même à un tournoi de cette discipline originale. Deux adversaires coriaces s’opposent à elle : la maîtresse de son mari et une fille de 10 ans très douée. Avec l’aide de son ancien amour de lycée, elle va tout faire pour se hisser à la première place du podium…

Critique

Puisque le texte a été totalement travaillé par la metteur en scène, il est très actuel et pourvu d’un humour qui s’adapte totalement a un public de 15 à 30 ans. Certaines blagues noires ou absurdes semblent réservées à une certaine tranche d’âge, mais la pièce n’est aucunement restrictive. Elle peut définitivement plaire à tous. Le texte est fluide et s’accorde parfaitement à la mise en scène. Il n’y a aucune ambiguité et les mots collent bien dans la bouches des acteurs. Cette fluidité tant dans le texte que dans la présentation ne laisse aucun temps morts. À AUCUN moment je n’ai regardé ma montre ! (D’ailleurs la pièce n’est pas tellement longue (1h10-20))

Le décors divise la scène en trois parties: la chambre de la petite fille de 10 ans qui participe au concours de beurre, le salon des Pickler et le milieu qui sert à la fois de cuisine et de salle de concours. Dans les airs rayonnent 50 étoiles qui font référence au drapeau américain. Mention spéciale aux jeux de lumières ! (Wow quel beau travail ! ).  L’espace est très bien utilisé. Le mur du fond est muni d’une dizaine de fenêtres qui s’ouvrent à quelques moments dans la pièce pour créer différents lieux. D’ailleurs les changements de décors sont très rythmés et énergiques puisque les personnages dansent sur scène sur des airs très connus. Ces scènes sont aux limites de l’absurde: fou rire garantis.

De plus, la musique est partie prenante de cette pièce. Chaque instant musical augmente l’absurdité de la situation (un concours de sculpture de beurre étant déjà TRÈS absurde). On assiste donc à une performance dans un bar karaoké, une scène aléatoire tout droit sortie de l’émission populaire Deal or no deal, une prestation pour amadouer les juges du concours et quelques moments de folies et d’intensité à son apogée !

Finalement, je parle peu du jeu des acteurs, car il me semble irréprochable. Plusieurs heures, semaines et mois ont été investis dans cette présentation et cela parait. Le jeu de Geneviève Boiteau dans le rôle de Brooke (une prostituée), de Mathilde Jalbert dans le rôle de Nancy, la présentatrice du concours, et le jeu de Florence Reid dans le rôle d’une habitante qui participe également au concours sont dans les extrêmes du dynamisme. Les actrices se sont livrées totalement sur scène. Un immense bravo pour leur abandon qui était frappant. Les personnages de Bob, sa femme et sa fille ont très bien réussit à rendre l’univers tendu d’un couple en désaccord majeur. C’était très crédible autant que l’univers des deux parents blancs qui adoptent la petite mexicaine prodige dans la sculpture du beurre. Chacun à leur manière, les acteurs ont transporté la pièce vers ce gros : WOW !

Bref, en quittant la pièce, je n’ai pu décroché l’immense sourire que j’avais sur ma mâchoire et je n’étais pas la seule ! Merci à tous ceux qui ont participé de près ou de loin à la pièce ! Vous m’avez fait passé une très belle soirée!

Chercher le vent – Guillaume Vigneault .

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Titre : Chercher le vent
Auteur : Guillaume Vigneault
Date : 2003
Pages : 268 pages
Note : 8.7/10
Résumé : La paix a son prix, et il faut parfois brûler les ponts. Il y a déjà longtemps que Jack vit sans Monica. Longtemps aussi que Jack vit sans Jack, un peu. Mais on a beau enterrer les souvenirs, l’érosion fait son travail. Chercher le vent nous entraîne sur la route, la route sans destination, simplement parce qu’il faut bouger, parce qu’il faut prêter ses voiles au hasard.

Critique :

Ce livre m’a été tout d’abord imposé pour mon cours de Français . J’étais en roche de fin de session et je me suis fait un horaire pour finir le livre en 2 jours. Je n’ai pas besoin de vous dire que je n’ai pas su l’apprécier à sa juste valeur. C’est lors de la mise en commun avec mon professeur que j’ai compris la mine de diamants littéraire que j’avais entre les mains.

Premièrement, l’histoire. Ce livre est un roman de la route, ce qui fait qu’il se passe sur la route (logique!). Le personnage est déprimé à cause d’une histoire dont il n’est pas vraiment question avec son ex et il coule à vue d’oeil, jusqu’à ce que le frère de la fille en question débarque et le force à partir en Road Trip avec lui. Au début, je me disais : Wow, le gars est vraiment déprimant . Il touche le fond , il pourrait se forcer pour remonter .

Il m’exaspérait un peu .

Ensuite , des flashbacks nous ont montré ce qui s’était passé avec son ex et j’ai compris. J’ai compris beaucoup de choses et surtout la tragédie de sa vie. J’ai donc pris un peu le personnage principal en pitié et je l’ai compris.

C’est un roman de la route , donc il y a une évolution du personnage à travers le voyage . C’est un roman très bien construit , un roman comme je les aime . Le personnage se reconstruit tranquillement , il évolue . Il décide de partir et de vivre des expériences complètement nouvelles , il réouvre des blessures et des chapitres de sa vie qui n’ont pas été réglé et il fait la paix avec tout ça . Les rencontres que Jack fait aussi sont vraiment importantes. Chaque personnage nous enseigne quelque chose et nous invite à voir la vie d’une façon différente. C’est superbe .

Maintenant , parlons du style d’écriture. Wow. Les chapitres se terminent sur des petites leçons de vie qui nous portent à réfléchir , mais sans être moralisatrices . Les phrases qui résonnent longtemps dans notre esprit, il y en a aussi beaucoup. Il y a des métaphores , des comparaisons , des analogies et des champs lexicaux délicieux . (Merci à ma professeur de français) Quand on prend le temps de bien lire, de bien comprendre et de bien saisir toutes les subtilités, on se rend compte que le texte est immensément riche.

Je vous conseil vivement ce roman . Personnellement , il est dans ma pile « à relire » .

Vous m’en redonnerez des nouvelles 🙂

Josiane .

Jane Eyre – Charlotte Brontë

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Titre: Jane Eyre
Auteur: Charlotte Brontë
Date: 1847
Note:  7/10
Résumé: Orpheline, Jane Eyre est recueillie à contrecoeur par une tante qui la traite durement et dont les enfants rudoient leur cousine. Placée dans un orphelinat, elle y reste jusqu’à l’âge de dix-huit ans. Elle devient alors institutrice dans une famille et tombe passionnément amoureuse du père de ses élèves. Un amour partagé, auquel elle résistera d’abord, découvrant avec horreur l’existence de la première femme de Rochester, enfermée pour folie par son mari

Critique:

Je suis une fan d’Harry Potter .

Quel est le lien? Je suis tombée sur une liste des femmes les plus fortes de la littérature, Hermione Granger en deuxième place! Lorsque j’ai vu que Jane Eyre occupait la première place, j’ai voulu savoir qui elle était.

Au début, je m’attendais à une héroïne avec un tempérament à la Élizabeth Bennet. Une femme fougueuse, ouverte et qui ne se laisse pas marcher sur les pieds. En commençant ma lecture, j’ai été déçue. Jane est une femme docile, douce, calme et bonne. Elle fait ce qui doit être fait. Je l’ai trouvé naïve aussi, dans sa manière d’être, mais très intelligente et avec un sens du devoir et un sens moral étonnant. Elle me semblait être le genre de filles à croire aux princes charmants.

Mais j’ai vite réalisé mon erreur. Jane fait une chose qui lui donne toute mon admiration et qui m’a fait changer d’idée sur elle: Jane quitte l’homme qu’elle aime et qui l’aime en retour. Pourquoi? Parce que la seule chose qu’il est capable de lui offrir est une vie de maîtresse, une vie de déshonneur. Elle sait qu’il est probablement l’homme qui l’aimera le plus dans toute sa vie, mais il n’est pas disponible. Lorsque Jane décide de partir malgré tout, parce qu’elle suit ses valeurs, j’ai été subjuguée. Combien de fois est-ce que l’amour a remporté des batailles contre l’estime de soi, sur nos valeurs profondes et sur le respect? Beaucoup trop souvent. Je me suis rendue compte de tout le courage et la force intérieure que Jane a. Elle mérite entièrement sa première place du palmarès des femmes inspirantes.

J’ai été un peu déçue du style d’écriture par contre. Il y a des longueurs et des bouts où j’ai décroché et où j’ai souhaité passer quelques pages. Et je n’ai pas aimé la fin. Bon… Je n’aimais pas l’homme principal, cela n’a certainement pas aidé… Et je crois que Jane est trop gentille et bonne pour mon tempérament.

Même si le livre s’étire, l’histoire est belle et pleine de sentiments. Jane est forte, brillante et elle donne une image positive de la femme. Elle est indépendante et n’hésite pas à suivre son coeur.
C’est un classique de la littérature que je suis très contente d’avoir lu!

Je puis vivre seule, si le respect de moi-même et les circonstances m’y obligent ; je ne veux pas vendre mon âme pour acheter le bonheur .

Vos commentaires sur ce livre ? 🙂

Josianee .

Dix héroïnes les plus fortes .

Intrigant, n’est-ce pas?

C’est une liste ,très discutable et certainement incomplète, des dix héroïnes ayant marqué la littérature positivement. Je dis très discutable et incomplète à cause des commentaires que j’ai pu lire sur l’article: Il est certain que nous avons tous notre propre « liste ». Nous avons tous été marqués par des héroïnes différentes et de façons uniques. Et il est certain que seulement dix femmes, c’est très peu pour représenter la littérature au complet.

Je vous laisse avec la liste pour que vous puissiez juger par vous-même!
Dites-nous s’il y a des héroïnes que vous auriez aimé voir dans le palmarès 🙂

La voici!

Josianee .

Daphné Disparue – José-Carlos Somoza

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Titre: Daphné disparue
Auteur: José-Carlos Somoza
Année: Écrit en 2000 publié en 2008
Pages: 217

Note:  9/10

Résumé 

« Je suis tombé amoureux d’une femme inconnue » romancier à succès, Juan Gabo ne dispose que de ces quelques mots pour reconstruire son identité. Il les a couchés sur un carnet avant l’accident qui lui a coûté la mémoire. Mais l’inconnue est-elle une créature réelle ou de fiction ? De retour au « cercle littéraire », où il a dîné le soir de la tragédie, Juan Cabo y rencontre une poignée de figures équivoques puis un détective spécialisé dans les affaires littéraires, qui lui présente une « muse » vendant des postures aux écrivains en mal d’inspiration. Dans un étonnant dédoublement de la réalité, avec Les Métamorphoses d’Ovide en surimpression, les personnages finissent par trouver leur auteur et, grand instigateur de tous les stratagèmes, l’écrivain en vient à posséder un pouvoir à faire pâlir les dieux de l’Olympe. Comme dans tous les romans qui suivront Daphné disparue, J. C. Somoza excelle à brouiller les pistes, mais ici protagoniste et lecteur jouent à armes égales : ils ne disposent que du texte pour résoudre toutes les énigmes.

Critique

Ce roman a changé ma vision de la littérature et du roman. Il m’a bouleversé. Ces simples phrases devraient être suffisante pour vous convaincre de courir à la bibliothèque la plus près.

José-Carlos Somoza est un maître de la manipulation littéraire. Il fait ce qu’il veut du lecteur. Dans ce roman, il construit un monde d’écrivain où la fiction et la réalité se confrontent. Il y a des femmes qui ont le métier de Muse inspiratrice pour les auteurs, des écrivains totalement abusifs, une femme qui aime tant son personnage qu’elle est prête à mourir avec lui. Le monde littéraire est poussé à son extrême. C’est ainsi qu’on peut d’ailleurs avoir une réflexion sur l’institution littéraire, la place de l’imaginaire, l’emprise d’un éditeur, le besoin constant de nouveauté et le prix à payer pour accéder à la gloire.

Ces questions semblent peut-être peu distrayantes pour vous maintenant, mais elles ne sont pas l’histoire. Ce roman est avant tout une oeuvre policière remplie de rebondissement totalement surprenante. Je vous promet que vous ne devinerez jamais ce qui se passe dans le prochain chapitre. Le terme policier est appropriée si on l’entend comme quête de vérité et enquête pour découvrir qui est cette femme dont le personnage principal ne se souvient pas.

D’un point de vue stylistique ce qu’il y a de fascinant c’est que l’auteur interagit avec le lecteur. Il n’est pas surprenant de voir des passages comme:  » Lecteur, ici tu croiras […] « . En nous impliquant dans la lecture, Somoza peut se jouer de nous à 100%. Le traitement que l’auteur fait du faux et vrai est génial, digne d’un grand auteur. D’ailleurs Somoza est psychiatre de profession… Il sait manier l’esprit et le fait à merveille.

La plume de l’auteur est charmante, il y a plusieurs références littéraires qui font sourire, le style est léger sans toutefois être morne, humoristique en maintenant l’intrigue. Une fois ouvert, ce livre ne se referme plus avant d’avoir franchi la dernière page.

Je conseille vivement ce roman à TOUS sans exception. Ce roman peut plaire à tout le monde, car son contenu est tellement diversifié qu’il peut faire réfléchir, divertir, captiver. Je préciserai pour finir que si réfléchir au métier d’écrivain, à l’imaginaire et à l’institution littéraire, ce roman est incontournable pour vous ainsi que pour les jeunes auteurs.

Karo.

Je ne savais pas encore qu’il y en avait un, bien sûr. Un mystère que j’allais devoir affronter. L’écrivain accepte avec effort les énigmes de la réalité : nous sommes si habitués à en inventer les arcanes que nous finissons par la confondre avec l’imagination. Mais pour toi c’est tout le contraire, lecteur. Reconnais-le : tu souffres de l’anxiété bachique de l’insolite. Le simple fait que les pages futures sont un secret te pousse à avancer. Parce que tu percevais déjà depuis le début de cette chose, qui n’est pas un roman, ni une chronique royale, ni rien qui y ressemble – je trouverai bien un nom pour le définir -, ce que je ne compris que longtemps après : tout au long coule, opalin, profond, le canal du mystère.

Quelle coïncidence. Les coïncidences sont comme l’amour et la littérature, aussi absurdes et insensées. Les coïncidences sont le roman de Dieu, qui est aussi écrivain, comme tout le monde.

 La beauté, je m’en apercevais maintenant, ne peut être décrite : il faut l’inventer.

Cher trou de cul – Annie Quintin

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Titre : Cher trou de cul
Auteur : Annie Quintin
Date : 2013
Pages : 357 pages
Note : 7.3/10
Résumé : « Je me réveille, je te vois. Je m’endors, je te vois. Je respire, je te vois. Je vois juste toi, OK? Je vois juste… toi, Clara. »

Pour dire ce genre de choses à une fille, puis changer d’idée après 72 jours – le temps de la gestation du cochon d’Inde – et finalement rompre par internet, il faut être un vrai salaud.

À moins que la fille soit elle-même trop compliquée?
Comment Clara peut-elle oublier Damien, son regard tendre et ses cheveux fous? Sûrement pas en lui écrivant des courriels qui commencent par « Cher trou de cul »…

Critique :

Ce livre m’a été donné par un ami qui travaille dans une librairie (le chanceux). J’étais très contente de recevoir ce livre de filles , je ne vous le cacherai pas. J’étais en manque de guimauves en cette semaine de pré St-Valentin.

Premièrement, j’ai été agréablement surprise en me rendant compte que le garçon n’était pas un salaud et que la fille était relativement normale. Je m’attendais, en lisant le résumé, au classique salaud ou au garçon pas capable de s’engager. Vous savez, le genre de gars dans ces livres qui trompent l’héroïne ou qui lui mets l’estime d’elle-même à zéro. Et bien NON ! Le garçon a même beaucoup d’allure. La chronologie un peu bousculée m’a beaucoup plu aussi. L’histoire se déroule un peu sans dessus dessous à l’aide d’un « Jour x » en début de narration. De cette façon, nous comprenons les choses à mesure que l’auteur veut bien que nous les comprenions.
Par contre, je m’attendais à voir plus de lettres adressées à son ex. L’emphase n’est pas mise là-dessus, comme le titre le suggère. Cela n’enlève rien à l’histoire, mais c’est une constatation que j’ai eu durant ma lecture.

Je me suis beaucoup attachée au personnage principale de Clara. Je m’y suis assez identifié et je lisais le livre en lui disant : »allez, dis-moi ce qui cloche chez moi! ». Elle se prend en mains et je trouve ça très inspirant, surtout qu’elle n’est pas désespéré et vraiment au fond. Les problèmes de Clara sont plus normaux, plus cachés que ceux de certaines héroïnes de roman de filles.

Bref : Les personnages sont attachants, l’histoire n’est pas abracadabrante et le style d’écriture est léger et très bien. Ce n’est pas Jane Austen , mais ça , vous le saviez déjà. C’est un roman de filles, c’est donc du déjà vu. Mais j’ai passé de très beaux moments à sourire toute seule et à manquer rire dans l’autobus . C’est un roman Feel-good que je vous conseil 🙂

Josianee .